Jean-Paul McKenzie est un fils de Mohawk, un Mohawk lui-même comme toute sa famille sauf sa mère. Il est arrivé dans mon quartier comme un cadeau mal enveloppé. Longue histoire courte, Il est arrivé dans mon petit Canada à cause de Brian Mulroney. Lui qui avait fermé Schefferville.
Il a toujours été l’indien parmi les cowboys et moi j’étais la tête de turc nous étions fait pour se rencontrer.
À chaque fois qu’on jouait aux cowboy pis au indiens, lui nécessairement, il était pogné pour être le sauvage de service. Celui qui allait subir le génocide! Oui dans mon quartier d’enfance c’était le far West mais dans les années 80, ce qui implique des «cass» de cowboy fluo et des BMX à la place des chevaux. Les filles dansaient le french can can par contre Hélène Tonka la tomboy de la gang jouait la femme de Shoeless. Une belle grosse squaw d’Amos.
Dans mon quartier l’été la seule musique qu’on entendait était dans les radio transistor de nos parents toujours bien installé sur le dessus du frigidaire ou sur une table à café dehors dans un coin de la galerie. À travers les ondes de CJLA la radio de Lachute, on pouvait entendre Les Marcel Martel, Willie Lamothe et autres.
Dans mon quartier on avait 3 postes de télévison, Radio-canada pour s’endormir sur les beaux dimanche, Télé-métropole pour les films Western à ciné quizz, CTV pour apprendre le langage des cowboys.
J’étais souvent Clint Eastwood sans peur ni reproche, lui Jean-Paul était souvent absent occupé à sa faire battre par son père. Je comprends très bien son vieux bonhomme être déraciné est pas une mince affaire. Battre sa femme et son fils restait la dernière place où il pouvait prendre du pouvoir.
On avait même une cabane dans la foret à McKenzie! Une belle cabane qui était devenu notre QG! On a élaboré là de milliers de mauvais plan.
On a joué longtemps aux cowboys et aux indiens assez longtemps pour avoir transformé ce jeux à la tag BBQ avec le temps! Danser nos premier «slow» sur du country américain. Frencher sur «The dance» de Garth Brooks. Mélanger nos langues avec les filles du quartier même Hélène Tonka. Redonner un sens à la romance!
Ya rien de plus country que de «ploter» sa voisine sur le bord de la rivière du nord un soir de pleine lune, au son des wawarons sur les nénuphars.
Pis les enfants que nous étions sont devenu des adultes malgré eux sauf «Shoeless» Jean-Paul.
Lui préférait «sniffer» de la colle et se faire des avions dans sa tête. Décoller, voyager à l’étranger partout sauf icitte. JP a jamais compris qu’on ne peut pas se sauver de soi-même! Il aime aussi le gaz autant le diesel que l’ordinaire. Combien de fois j’ai aperçu «Shoeless» en rond de chien, l’écume à la bouche sur le bord d’un container! Gelé comme une balle, les yeux qui tourne à l’envers dans le sens contraire de la terre.
Il est devenu un chiffre de plus dans les statistiques canadienne le jour qu’on la retrouver pendu dans le garage de son père à côté d’un «Catchdreamer».
«Shoeless» est mort par en-dedans depuis longtemps. Depuis le jour qu’il a dû quitter Schefferville avec sa famille.
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